Obama juge les restructurations ...
30-03-2009

Image... de GM et Chrysler insuffisantes.

Barack Obama a déclaré dans une interview diffusée dimanche que les projets de restructuration des constructeurs automobiles étaient insuffisants pour qu'ils puissent redevenir compétitifs sous la houlette de l'Etat fédéral.

Le président américain doit annoncer lundi une série de mesures d'aide supplémentaires pour General Motors et Chrysler, maintenus à flot grâce à un prêt d'urgence cumulé de 17,4 milliards de dollars octroyé à la fin de l'année dernière par l'administration Bush.

En février dernier, les deux entreprises, touchées de plein fouet par une chute de ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis et dans le monde, ont chacun soumis un Trésor un plan de restructuration basé sur un total de 22 milliards de dollars d'aides publiques supplémentaires.

Barack Obama, s'exprimant dans le cadre d'un entretien enregistré pour l'émission de CBS "Face The Nation", n'a pas détaillé les mesures qu'il allait annoncer lundi, soulignant toutefois que les constructeurs devaient aller plus loin dans la réduction des coûts pour s'adapter à la demande déprimée.

"Nous tâchons de faire comprendre aux constructeurs que nous voulons une industrie automobile américaine florissante. Mais, pour y parvenir, il faut qu'elle soit configurée pour résister à la tempête actuelle et pour en sortir (...) amaigrie, plus agressive et plus compétitive", a-t-il déclaré.

"Cela implique de nombreux sacrifices de la part de toutes les parties concernées - les dirigeants, les syndicats, les actionnaires, les créanciers, les fournisseurs, les concessionnaires. Tout le monde doit venir s'asseoir à la table des négociations en disant qu'il est important de prendre de vraies mesures de restructuration maintenant afin de ménager un meilleur avenir", a poursuivi le président américain.

"Le compte n'y est pas encore", a ajouté Barack Obama.

GM et Chrysler ont obtenu du syndicat United Auto Workers (UAW) de pouvoir aligner le coût de travail horaire sur celui en vigueur chez les constructeurs japonais installés sur le sol américain.

Mais d'autres objectifs fixés en décembre par l'administration Bush en échange d'une première tranche d'aide d'urgence n'ont pas encore été atteints alors que les constructeurs ont officiellement jusqu'au 31 mars pour prouver aux autorités qu'ils peuvent être viables à long terme avec une nouvelle aide d'Etat.

GM et Chrysler ne sont ainsi pas parvenus à ce jour à obtenir des concessions de leurs créanciers.

Chrysler, détenu à 80% par le fonds d'investissement Cerberus, s'est ainsi fixé comme objectif de réduire de cinq milliards de dollars son endettement actuel de 11 milliards via notamment des mécanismes d'échange de titres de dette contre des actions.

General Motors a demandé, jusqu'ici sans succès, aux porteurs d'obligations détenant 27 milliards de dettes du constructeur, de renoncer aux deux tiers du principal de leurs titres en échange d'actions dans le cadre d'une recapitalisation de l'entreprise.

(source : http://tempsreel.nouvelobs.com/)